A la suite de l'annonce des conditions dans lesquelles il a été mis fin hier aux fonctions de l'actuel préfet de la Seine-Saint-Denis, nous avons souhaité, avec notre ami Claude Dilain, adresser la lettre ouverte suivante au président de la République :
"Monsieur le président de la République,
Vous avez décidé hier, en Conseil des ministres, de mettre fin aux fonctions de M. Jean-François Cordet et de nommer un nouveau préfet pour le département de la Seine-Saint-Denis.
Au moment où il va cesser ses fonctions, nous souhaitons saluer l’action, au service de l’Etat et de notre département, d’un grand préfet qui a su établir des relations de travail efficaces avec l’ensemble des élus de la Seine-Saint-Denis, au-delà des étiquettes politiques.
En particulier durant les événements de l’automne 2005, M. Jean-François Cordet a fait preuve d’un esprit de responsabilité déterminant pour permettre à la République de faire face à une situation complexe et exceptionnelle. Cet esprit de responsabilité l’a aussi conduit à rendre compte à son gouvernement, avec courage et vérité, de la réalité de l’évolution de la situation du département au cours des dernières années.
Les quatre précédents préfets de la Seine-Saint-Denis ont tous quitté leur fonction pour accéder à celle de préfet de région. Sans y voir manière d’automaticité, nous sommes donc surpris et nous déplorons qu’un tel serviteur de l’État soit placé en position hors-cadre.
Sauf à ce qu’il soit promis à d’autres fonctions, ignorées de nous à ce jour, nous nous interrogeons sur les motivations de cette décision : son choix de dire la vérité aurait-il déplu à la présidence de la République ou au gouvernement ? Il s’agit pourtant, à nos yeux, d’une qualité essentielle, indispensable pour remplir cette fonction d’autorité.
A l’heure de la promotion de « l’ouverture » et de la modernisation des pratiques politiques que vous avez souhaité mettre en exergue, les conditions du départ de M. Jean-François Cordet sont préoccupantes. Nous nous permettons donc une démarche inhabituelle, en vous sollicitant afin de connaître les raisons d’une décision inhabituelle.
Vous souhaitant bonne réception de la présente, nous vous prions de croire, Monsieur le président de la République, à l’assurance de notre haute considération.
Vous avez décidé hier, en Conseil des ministres, de mettre fin aux fonctions de M. Jean-François Cordet et de nommer un nouveau préfet pour le département de la Seine-Saint-Denis.
Au moment où il va cesser ses fonctions, nous souhaitons saluer l’action, au service de l’Etat et de notre département, d’un grand préfet qui a su établir des relations de travail efficaces avec l’ensemble des élus de la Seine-Saint-Denis, au-delà des étiquettes politiques.
En particulier durant les événements de l’automne 2005, M. Jean-François Cordet a fait preuve d’un esprit de responsabilité déterminant pour permettre à la République de faire face à une situation complexe et exceptionnelle. Cet esprit de responsabilité l’a aussi conduit à rendre compte à son gouvernement, avec courage et vérité, de la réalité de l’évolution de la situation du département au cours des dernières années.
Les quatre précédents préfets de la Seine-Saint-Denis ont tous quitté leur fonction pour accéder à celle de préfet de région. Sans y voir manière d’automaticité, nous sommes donc surpris et nous déplorons qu’un tel serviteur de l’État soit placé en position hors-cadre.
Sauf à ce qu’il soit promis à d’autres fonctions, ignorées de nous à ce jour, nous nous interrogeons sur les motivations de cette décision : son choix de dire la vérité aurait-il déplu à la présidence de la République ou au gouvernement ? Il s’agit pourtant, à nos yeux, d’une qualité essentielle, indispensable pour remplir cette fonction d’autorité.
A l’heure de la promotion de « l’ouverture » et de la modernisation des pratiques politiques que vous avez souhaité mettre en exergue, les conditions du départ de M. Jean-François Cordet sont préoccupantes. Nous nous permettons donc une démarche inhabituelle, en vous sollicitant afin de connaître les raisons d’une décision inhabituelle.
Vous souhaitant bonne réception de la présente, nous vous prions de croire, Monsieur le président de la République, à l’assurance de notre haute considération.
Pascal Popelin, Premier secrétaire de la fédération socialiste de la Seine-Saint-Denis - Claude Dilain, Président de l’union départementale des élus socialistes et républicains de la Seine-Saint-Denis".