mardi 28 août 2007

Au boulot !

Une semaine avant les écoliers, ambiance de rentrée hier à la mairie de Livry-Gargan et ce matin au Conseil général de la Seine-Saint-Denis.

Côté mairie, la reprise des activités officielles s'est effectuée à l'occasion de la traditionnelle visite des chantiers réalisés au cours de l'été. Pas de vacances pour le service public : la période estivale est l'occasion de réaliser de nombreux travaux, pendant que les écoles sont vides, que les équipements sportifs et culturels font relâche, que la circulation est moins dense...

Comme chaque année, les écoles ont fait l'objet d'attentions toutes particulières. Au-delà du gros chantier d'agrandissement de l'école maternelle Bayard, désormais terminé, on ne compte plus les réfections de peinture ici, des changements de revêtements de sol là, ou rénovation complète des sanitaires souvant mis à rude épreuve durant l'année. Nombre de ces chantiers sont réalisés par les agents de la ville, en plus de leurs missions d'entretien courant.

Nous avons également visité les chantiers en cours pour lutter contre les innondations (reformatage des réseaux allées Galilée et Danton, construction d'un nouveau bassin de rétention boulevard de l'Europe). Les dégâts provoqués une fois de plus par l'orage particulièrement important de jeudi dernier attestent de la nécessité de ces travaux et de ceux qui restent à entreprendre le plus rapidement possible.

Les espaces publics font aussi l'objet de constantes améliorations : le grand chantier de rénovation du parvis de la salle des fêtes et des allées du parc de la mairie en est l'exemple le plus marquant, au même titre de les travaux de voirie petits ou grands, parfois en retard en raison d'une météo peu favorable.

Enfin, cette tournée des chantiers de l'été a permis de mesurer l'importance de l'engagement du Conseil général en faveur de Livry-Gargan : le 3e collège prend forme en vue de son ouverture dans un an, la voie nouvelle qui le desservira sera bientôt prête, le rond point de la RN3 avance enfin après des retards liés au transfert des routes nationales par l'Etat au Conseil général...

Lors de la Commission permanente du Conseil général, qui reprenait ce matin le rythme hebdomadaire de ses travaux, deux dossiers examinés concernent plus particulièrement notre secteur.

Le premier a permis de lancer la consultation des entreprises pour les aménagements paysagers tout au long de la ligne de tram-train T4 des Coquetiers. La délibération prise ce matin vient compléter celle prise avant l'été pour la réalisation d'une piste cyclable le long de la ligne, depuis Bondy jusqu'à Aulnay-sous-Bois. J'ai suivi de près ce dossier, depuis le début de son instruction, avec trois préoccupations premières : la pertinence de l'aménagement proposé (créer une véritable desserte dédiée aux cyclistes sans perturber les autres modes de circulation et sans réduire les possibilités de stationnement), son esthétique (au-delà de la piste cyclable, planter et aménager les abords) et ses modalités de financement (prise en charge intégrale du coût par le Conseil général, sans sollicitation des communes). Je pense que ces trois objectifs ont été atteints pour ce projet, qui devrait être totalement réalisé d'ici environ deux ans.

L'autre dossier important pour notre secteur concerne l'amélioration de la desserte en transports en commun des communes de Clichy-sous-Bois, Montfermeil, Coubron et Vaujours. Tout le monde dit ou a dit, notamment lors de la dernière campagne pour les élections législatives, qu'il fallait se préoccuper de ce problème. Mais là comme pour tant d'autres choses, il y a ceux qui parlent et ceux qui font. Ce qu'il était possible de faire tout de suite, le Conseil général l'a fait : demander à Véolia transport (TRA), exploitant du réseau bus départemental, d'étudier et de proposer une amélioration des itinéraires, de la fréquence et de l'amplitude des horaires des lignes de bus. Je suivi de très près ce dossier, pour lequel j'avais pris des engagements. Il a fallu discuter beaucoup avec les différents partenaires : Syndicat des transports d'Ile-de-France, Conseil régional d'Ile-de-France, président du Conseil général, Véolia transport (TRA), RATP... La délibération prise ce matin marque l'aboutissement de ce travail : le Conseil général s'engage à financier pour près de 900 000€ HT sur l'année qui vient une part substancielle du coût des améliorations. Celles-ci devraient être proposées au usagers au plus vite au cours du prochain trimestre. Les changements seront précédés d'une vaste campagne d'information.

mercredi 22 août 2007

A propos de vacances...

Après une année intense, ponctuée durant plusieurs mois par le rythme fou de la campagne nationale de l'élection présidentielle, immédiatement suivie par la campagne pour l'élection législative dans les six villes de notre circonscription, j'étais "rincé" comme on dit. Vingt jours dans le sud de la France en famille, où j'ai eu la chance de trouver le soleil, m'ont permis de me retrouver avec les miens, de reconstituer de l'énergie et la capacité de travail qui me permettront, je l'espère, de continuer à servir mes concitoyens utilement au cours des prochains mois.

Tous les responsables politiques ont droit à des vacances et le président de la République comme les autres. Toutefois, qu'il le veuille ou non, Nicolas Sarkozy n'est plus un citoyen ordinaire comme vous et moi. Il a été élu à la plus haute charge de l'Etat. Il se doit donc d'être attentif à la portée symbolique de chacun de ses actes. On le connait d'ailleurs expert en mise en scène de ses moindres mouvements.

Dans ce contexte, même si la destination est parfaitement respectable, je n'aurais sans doute pas choisi les Etats-Unis pour des premières vacances de chef de l'Etat. Un choix hexagonal ou européen aurait été, de mon point de vue, bien plus judicieux. Geste diplomatique nous dira-t-on ? Mais alors, j'observe que les conditions dans lesquelles notre président a été reçu par son homologue américain, en difficulté pour sa fin de mandat, s'apparentent plus au fameux "service minimum" tant vanté par la droite, qu'à une volonté de donner des signes de grande cordialité.

Passons. Là n'est pas le principal problème. Ne comptez pas sur moi pour me joindre aux censeurs de la villa de 2000 m2 aux 11 salles de bains, salle de cinéma et plage privée. Nicolas Sarkozy aime le luxe et ne s'en cache pas : il a, de ce point de vue, le mérite de la franchise. Je préfère cela à l'hypocrisie d'autres. Non, ce qui me pose problème, ce sont les conditions de ce séjour. S'il avait dû débourser personnellement le prix du voyage pour lui-même et sa famille, ainsi que le prix de la location (sans compter les frais de bouche, parce qu'un président, ça mange aussi), Nicolas Sarkozy y aurait laissé plus que sa rémunération annuelle de chef de l'Etat. Aucun Français ne peut "claquer" en 15 jours de vacances son salaire de l'année ! Et comme il prétend que le contribuable n'a pas été mis à contribution (accordons lui crédit), il nous explique qu'il a été invité par des amis.

Le premier séjour sur un yacht de luxe à Malte, immédiatement après son élection en mai dernier, avait déjà révélé que les amis du nouveau président de la République sont plutôt riches parmi les plus riches. Là encore, c'est n'est pas une tare et il a bien le droit de choisir ses amis comme il veut. Non, le problème n'est pas là : si M. Bolloré ou les bienfaiteurs de l'escapade américaine ont demain une demande à faire au président de la République française, n'auront-ils pas la possibilité de présenter leur dossier plus facilement qu'un autre solliciteur ? Ne prêtera-t-on pas une attention plus soutenue à leur affaire (et ces affaires là se chiffrent en général en millions voire en milliards) ? Il n'est jamais sain, lorsque l'on exerce des responsabilités importantes, d'être l'obligé de qui que ce soit. Et même si la droiture du chef de l'Etat n'a pas à être mise en cause a priori, tout ce qui risque de donner prise aux soupçons doit être de mon point de vue banni. Ce qui me pose problème ce n'est donc ni le style des vacances de Nicolas Sarkozy, ni le compte en banque de ses amis : c'est l'utilisation des dits comptes en banque pour financer les vacances en question.

A la rigueur et au risque d'être à contre courant, je serais tenté de dire que la France a les moyens de payer des vacances réparatrices de grande qualité à son président et à ses proches, sans que celui-ci n'en soit réduit à profiter des largesses de ses potes richissimes.

Dans le savoureux film d'Henri Verneuil intitulé "Le président" (1956), Jean Gabin interpète le rôle d'un chef de gouvernement, auquel un ancien camarade de classe vient demander un passe droit. Econduit, le quémandeur insiste : "mais tu peux tout !". Magistral, Gabin répond : "c'est précisément pour cela que je ne peux pas tout me permettre...". Cette réplique m'a marquée et je m'efforce de rester fidèle à l'idée, dans l'exercice des modestes fonctions qui sont les miennes. Peut-être pourrions-nous nous cotiser pour envoyer une copie du film à notre actuel président ?

mercredi 1 août 2007

Ca s'est passé au mois de juillet...

Après une période de campagne électorale intense, le rythme et la nature de mon activité se sont quelque peu modifiés au mois de juillet. J'aime ces périodes où le ralentissement du nombre de réunions permet un travail plus approfondi de certains dossiers.

A la mairie de Livry-Gargan, c'est le moment où je lance le processus d'élaboration du budget de l'année suivante, en rassemblant les éléments qui figureront dans la lettre de cadrage que le maire adresse aux élus, aux membres de la direction générale et aux chefs de service. Comme les années précédentes, l'objectif premier fixé par cette lettre de cadrage sera d'améliorer encore l'offre et la qualité des services publics municipaux, sans augmenter la part communale des impôts locaux. Il s'agit là d'un défi chaque année plus difficile. Les services ont jusqu'à la mi- octobre pour travailler à leurs propositions avec leurs élus. Fin octobre et début novembre, les rencontres avec les habitants nous donneront une fois encore la tonalité des attentes nouvelles des Livryens. Au cours de la 2e quinzaine de novembre, je tiendrai avec le maire les traditionnelles conférences budgétaires qui nous permettent d'entendre et d'évaluer les différentes demandes. Puis viendra le temps des synthèses et des arbitrages à conclure au plus tard mi-janvier, afin de permettre la tenue du Conseil municipal consacré aux orientations budgétaires au cours du mois de février. 2008 étant une année électorale, le budget de la ville ne sera définitivement voté qu'après les élections municipales, fin mars ou début avril.

Au Conseil général, le mois de juillet m'a permis de prendre position sur le Revenu de solidarité active (RSA). Ce dispositif est proposé par le gouvernement à l'expérimentation d'un certain nombre de départements. Après avoir étudié le rapport que j'ai commandé aux services, je souhaite que la Seine-Saint-Denis se porte candidate à l'expérimentation avant la date limite fixée au 31 octobre 2007. Je m'efforcerai d'en convaincre mes collègues de la majorité départementale à la rentrée. J'ai aussi profité du mois de juillet pour faire un point sur l'avancement du prochain schéma départemental en faveur des personnes âgées. Je souhaite en effet pouvoir faire adopter ce document par l'Assemblée départementale début 2008, avant les élections cantonales du mois de mars. Enfin, je suis resté attentif à l'évolution du processus de résorption des retards dans le traitement des dossiers des personnes handicapées du département. Depuis que l'Etat a confié cette responsabilité au Conseil général, nous avons réussi à traiter près de la moitié des dossiers en souffrance. Je maintiens l'objectif d'une résorption totale du passif d'ici à la fin de cette année. Ainsi, grâce à l'engagement financier du Conseil général et à une politique volontariste, nous en aurons je l'espère terminé définitivement avec ce qui constituait un véritable scandale en Seine-Saint-Denis.

Dans mes permanences, j'ai continué de recevoir mes concitoyens. Deux fois par semaine, je suis à l'écoute des difficultés personnelles des uns et des autres. Parmi celles-là, le logement demeure la première préoccupation de mes visiteurs. Quand j'entends le président de la République et les membres de son gouvernement dire qu'il veulent "une France de propriétaires", je pense qu'ils sont très loin de la réalité des problèmes des gens. Quant à l'emploi, j'entends et je lis que les chiffres du chômage baissent, mais il y a toujours autant de personnes qui viennent me dire leur détresse de ne pas trouver de travail...

Dans le domaine de l'eau, je prends chaque année le temps d'effectuer une analyse comparative du prix de l'eau à Livry-Gargan et dans les communes voisines. Cette année encore, si l'on considère la totalité des villes qui nous entourent, c'est à Livry-Gargan que le prix du m3 est le moins élevé. J'y veille ! Pour autant, peut-être parce que je connais bien ces questions, je ne fais pas partie du choeur de ceux qui crient au scandale sur le prix de l'eau. Je vous livre ainsi une anecdocte : samedi soir dernier, vers 20h, nous nous rendions en famille chez des amis, à quelques centaines de mètres de la maison. Sur le boulevard Roger-Salengro, un regroupement d'une dizaine de véhicules et d'engins de chantier aux couleurs du Syndicat des eaux d'Ile-de-France ne pouvait échapper à personne. Ils étaient là pour intervenir en urgence sur une rupture de canalisation. Nous étions le samedi 28 juillet, il était plus de 20h et il y avait là des équipes comme si nous étions un jour normal de semaine au plein milieu de l'année. On ne le mesure pas toujours, mais une telle qualité de service a un prix. Combien sont ceux qui se rendent compte qu'il est exceptionnel dans notre monde et même dans notre pays, d'avoir toujours à son robinet une eau de qualité sanitaire irréprochable en quantité illimitée ?

Sur le terrain, j'ai pu apprécier la qualité des animations de l'opération "ville, vie, vacances". Durant tout l'été, la fôret de Bondy (qui n'est pas à Bondy, mais à Clichy-sous-Bois, Coubron et Montfermeil !) est le théâtre de multiples activités proposées aux jeunes de nos communes et encadrées par des animateurs de grande qualité. Il s'agit là d'un partenariat fructueux entre l'Etat, le Conseil général et les communes, dont celle de Livry-Gargan, à l'origine du dispositif avec Clichy-sous-Bois et Montfermeil il y a quelques années. J'ai aussi assisté lundi dernier à la prise de fonction du nouveau préfet. L'occasion d'un premier contact, avant des échanges plus studieux à la rentrée. Le nouveau titulaire de cette haute fonction n'y est naturellement pour rien, mais j'ai publiquement critiqué les conditions dans lesquelles il a été mis fin aux fonctions de son prédécesseur. Je crains que Jean-François Cordet n'ait payé le courage qu'il eut, l'an passé, de s'adresser à son ministre (devenu depuis président de la République) pour lui décrire la réalité de la dégradation de la situation dans notre département. Nicolas Sarkozy n'aimerait-il pas qu'on lui dise la vérité ? Préférerait-il la succession de compliments dont il bénéficie pour l'instant dans la presse ? Attention, gouverner, c'est regarder la réalité en face et non pas simplement écouter ce que l'on a envie d'entendre !

Au Parti socialiste, je dois avouer que j'ai profité du mois de juillet pour prendre du champ. Ce que je vois et que j'entends ne m'a pas donné envie d'être un acteur des petites manoeuvre engagées. Je confesse ne pas avoir remis les pieds depuis la mi-mai ni au Bureau national, ni au Secrétariat national... Je ne m'en fais pas gloire, mais je n'en tire aucun sentiment de culpabilité non plus. Pour la première fois depuis sept ans, je ne me suis pas inscrit pour participer aux Universités d'été de la Rochelle, une ville que j'adore pourtant. Cette distance volontaire prise avec les manoeuvres internes nationales du Parti socialiste n'entame cependant en rien ma conviction que le PS a un rôle majeur à jouer dans les années qui viennent, pour redonner l'espoir à nos concitoyens, qui vont progressivement et rapidement ressentir les limites et les effets pervers de la méthode et du système Sarkozy. Mon ambition est toutefois principalement d'animer le nécessaire travail de reconquête en Seine-Saint-Denis. J'ai donc consacré du temps, au cours du mois écoulé, pour préparer une première ébauche de projet des socialistes pour le département. Dès la rentrée de septembre, j'en proposerai la discussion aux militants et aux élus socialistes du 93, de telle sorte qu'un travail collectif nous permette d'aborder les échances éléctorales locales de 2008 en nous appuyant sur un projet clair et fort porteur d'avenir pour la Seine-Saint-Denis. Enfin, dans le respect de la loi, j'ai déposé le 25 juillet dernier le compte détaillé relatif aux recettes et dépenses de ma campagne pour les dernières élections législatives devant la commission nationale chargée de les contrôler.

Après ce mois de juillet serein, mais finalement bien rempli, je vais consacrer ce début de mois d'août à ma famille et au changement d'air, afin de vous retrouver à la rentrée plein d'enthousiasme pour relever de nouveaux défis. Je vous souhaite un bel été.