mercredi 30 décembre 2009
Ensemble, construisons une très belle année 2010
dimanche 4 octobre 2009
Succès de la votation citoyenne à Livry-Gargan
lundi 28 septembre 2009
Baisse de la TVA pour les restaurateurs : tout ça pour ça !
lundi 21 septembre 2009
Non au changement de statut de "La Poste"
lundi 14 septembre 2009
Les dessous du Grand Paris de M. Sarkozy
samedi 5 septembre 2009
La rentrée des tricheurs
vendredi 17 juillet 2009
L'été, pour se régénérer
lundi 6 juillet 2009
La dette de l'Etat n'est pas fatale !
dimanche 14 juin 2009
Découvrez ma newsletter !
En complément de ce blog et de mon site www.pascalpopelin.fr, je vous invite à découvrir la newsletter que viens de créer, pour rendre compte
régulièrement de l'action que je mène au titre de mes différents
mandats. Si vous souhaitez la recevoir gratuitement, incrivez-vous à
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samedi 6 juin 2009
Rendez-vous aux Etats généraux du cancer en Seine-Saint-Denis
Cette journée aura lieu vendredi 19 juin prochain de 9h à 16h à la faculté de médecine de Bobigny.
Venez nombreux !
Vous pouvez télécharger l'invitation à l'adresse suivante :
samedi 23 mai 2009
A propos de la sécurité...
Il est toutefois regrettable que les formations politiques de droite et d'extrême droite, ainsi que leurs élus (et nous en avons un bel éventail dans notre secteur), se soient fait spécialité d'instrumentaliser ce thème sérieux et complexe, à des fins exclusivement électoralistes. Je veux donc réaffirmer avec force qu'il n'y a pas d'un côté un camp politique qui serait soucieux et efficace en matière de sécurité, tandis que d'autres seraient inactifs, laxistes, voire complaisants. Je me sens tout aussi concerné par la sécurité et actif sur ce sujet que mes collègues de droite. Mais je me refuse à jouer les bateleurs au moment des élections, en prétendant qu'avec moi, tout va s'arranger. Comment une majorité de mes concitoyens a-t-elle d'ailleurs encore pu se laisser prendre à de tels boniments lors des élections nationales de 2007 ?
Parlons maintenant sécurité concrètement, sur le terrain, à Livry-Gargan.
Premier élément : les chiffres officiels communiqués récemment par la préfecture, constituent un indicateur. Certes, je conteste la méthode imposée par le gouvernement pour les établir. Chacun sait en effet que les chiffres sont des innocents qui peuvent tout avouer sous la torture... Depuis 2002, Nicolas Sarkozy a donné des instructions claires pour faire baisser artificiellement les statistiques (privilégier les "mains courantes" aux plaintes, arrêter les comptes le 25 du mois, etc.). Mais le mode d'élaboration est le même partout. Il permet donc, au moins, les comparaisons. Ainsi, le commissariat de Livry-Gargan (qui couvre aussi le territoire des communes de Vaujours et de Coubron) arrive-t-il en 19e position sur les 21 circonscriptions de police de la Seine-Saint-Denis*, avec un taux de criminalité de 82,69 faits constatés pour 1 000 habitants. C'est bien sûr toujours trop, mais cela démontre que notre ville s'en sort plutôt très bien dans ce domaine sensible, contrairement à ce que veulent faire croire la droite et l'extrême droite à chaque fois qu'approche une élection.
Deuxième élément : je partage, avec mes amis de la majorité municipale, l'idée selon laquelle la sécurité est l'affaire de tous. C'est la raison pour laquelle j'ai soutenu la proposition d'Alain Calmat, en 2000, de créer à Livry-Gargan une police municipale. Dans le cadre de missions claires (qui ne doivent en aucun cas se substituer aux missions de la police nationale), ses effectifs et ses moyens ont été depuis renforcés chaque année. A titre d'exemple, le budget 2009 prévoit le remplacement des véhicules de ce service. Dans le même esprit, je me suis prononcé en 2007 pour la mise en place par la municipalité d'un système de vidéo surveillance de la voie publique, dans les secteurs de la ville les plus vulnérables et avec toutes les garanties de respect des libertés publiques et de la vie privée (en photo ci-dessus, le poste de commandement de la vidéo surveillance à Livry-Gargan). Voilà aussi pourquoi la ville de Livry-Gargan, d'abord sous l'impulsion de mon ami Jean-Claude Vincent, aujourd'hui sous celle de ma suppléante aux élections cantonales Danièle Marini, initie de nombreuses actions de prévention, depuis de très nombreuses années. Les villes avoisinantes dont les maires sont de droite ne font ni plus, ni mieux. Certaines font même parfois moins...
Troisième élément : l'ordre public, la sécurité des personnes et des biens demeurent la prérogative de l'Etat. Ne pas l'affirmer, ce serait se résoudre à accepter qu'il y ait sur le territoire national des zones ayant les moyens de se protéger parce que riches et d'autres laissées à la loi du plus fort. Personnellement, je ne m'y résigne pas. Voilà pourquoi les élus socialistes attendent du gouvernement qu'il assume ses responsabilités, en Seine-Saint-Denis et à Livry-Gargan, afin de mettre enfin en conformité son discours et ses actes. Pour avoir participé le 19 mai dernier au forum "vos libertés, votre sécurité : parlons en ensemble" organisé à Clichy-sous-Bois à l'initiative de la ministre de l'Intérieur, je constate, pour le déplorer, que nous sommes encore loin du compte. Ainsi en va-t-il de la construction du futur commissariat de Livry-Gargan, Coubron et Vaujours, sur le site de l'ancien centre des impôts avenue Aristide-Briand et avenue Sully. La ville de Livry-Gargan a donné le terrain à l'Etat en 2001. Le 14 octobre 2003, j'interpelais le préfet de l'époque lors de sa venue annuelle devant le Conseil général. "La livraison de l'ouvrage peut être envisagée fin 2006, début 2007" me répondait-il. Nous sommes à la mi 2009 et rien n'est commencé. L'Etat n'est même pas capable de garantir l'intégrité du site, au grand dam des riverains et malgré les multiples alertes de la municipalité! Interrogé de nouveau par mes soins en juillet 2008 au Conseil général, le représentant de l'Etat parlait de 2010... Et lors de sa récente visite à Livry-Gargan, le 13 mai dernier, le nouveau préfet de la Seine-Saint-Denis (le 6e depuis le début de ce dossier!) M. Nacer Meddah, nous annonçait enfin le début imminent des travaux, avec une prespective d'inauguration courant 2011... Même préoccupation pour les effectifs, l'encadrement et les moyens matériels de la police nationale à Livry-Gargan : malgré toutes les annonces nationales et tous les efforts des préfets successifs (le préfet Cordet a même été remplacé en 2007, immédiatement après l'élection de Nicolas Sarkozy, pour les avoir réclamés trop fort!), il y a toujours moins de policiers au commisariat de Livry-Gargan aujourd'hui qu'il n'y en avait en 2002 lorsque la gauche a perdu les élections nationales. Quant à la police de proximité, après avoir été supprimée par Nicolas Sarkozy, elle réapparait progressivement sous le nom d'UTEQ (unités territoriales de quartier), mais Livry-Gargan n'est pas considérée comme un secteur prioritaire, puisque la délinquance y demeure faible. Voilà pourquoi la commune a récupéré les locaux de l'ancienne gendarmerie, initialement mis à la disposition de la police de proximité (mais qui n'ont quasiment jamais servi!) pour y installer la police municipale.
* Les dernières statistiques de la délinquance en Seine-Saint-Denis, par circonscription de police (taux de criminalité pour 1 000 habitants)
Saint-Ouen : 170.29 - Saint-Denis : 167.56 - Aubervilliers : 146.72 - La Courneuve : 114.43 - Epinay-sur-Seine : 111.49 - Pantin : 108.21 - Stains : 105.40 - Bobigny : 105.16 - Aulnay-sous-Bois : 101.83 - Villepinte : 99.20 - Rosny-sous-Bois : 97.69 - Le Blanc-Mesnil : 97.33 - Bondy : 93.54 - Noisy-le-Grand : 92.77 - Montreuil : 91.79 - Les Lilas : 89.80 - Le Raincy (circonscription comprenant aussi Clichy-sous-Bois) : 88.45 - Drancy : 86.47 - Livry-Gargan (circonscription comprenant aussi Coubron et Vaujours) : 82.69 - Neuilly-sur-Marne : 76.31 - Gagny (circonscription comprenant aussi Montfermeil) : 62.53
jeudi 14 mai 2009
Sécurité routière : du concret et des attentes
En raison de la densification de la circulation et de la recrudescence des comportements irresponsables de certains automobilistes, la sécurité routière est une préoccupation majeure de tous. Consécutivement à mon intervention, le Conseil général a récemment adopté le principe de deux importantes opérations sur la RN3 à Livry-Gargan.
La première porte sur des aménagements de sécurité au droit du centre nautique municipal. Les travaux dédiés, dont le coût a été estimé à 400 000€ TTC, prévoient :
- l’élargissement du terre-plein central au niveau du passage piéton, qui sera protégé par des feux tricolores. Ces feux, placés à mi-distance entre les deux carrefours existants seront coordonnés et s’intégreront dans l’onde verte de l’ex RN3. Ils auront, en outre, pour fonction de diminuer les vitesses dans l’alignement droit situé entre les deux carrefours existants, déjà gérés par des feux. Au droit de
- le débouché du parking du Centre nautique municipal sera repris, afin d’offrir une meilleure visibilité aux automobilistes sortant de cet espace. Les trottoirs seront élargis, les stationnements desservant les commerces de proximité seront réaménagés en prenant en compte le dégagement visuel nécessaire à la vue des feux ;
- les passages piétons seront mis aux normes pour les personnes à mobilité réduite et les trottoirs seront protégés du stationnement par la pose de potelets et de barrières, qui auront aussi pour fonction de guider les piétons vers les lieux de traversées sécurisés ;
- la couche de roulement de la chaussée dans le sens Paris-province, fortement dégradée, sera réfectionnée ainsi que la couche de base de la voie lente dans le tronçon concerné par les travaux d’aménagement. Cet élément participera à une amélioration des conditions de circulation des véhicules à deux roues ;
- le marquage au sol des parkings existants sera renforcé jusqu’au droit de
La seconde opération concerne des aménagements de sécurité sur la RN3 (carrefour Salvador-Allende) sous le viaduc du T4. Ce projet, dont le montant a été estimé à 430 000€ TTC, prévoit notamment :
- la suppression des îlots actuels (qui correspondaient aux piles de l’ancien viaduc),
- la création de nouveaux îlots (ainsi que les travaux d’assainissement induits),
- la mise en conformité des passages piétons (avec modification des terre-pleins),
- la réfection de la chaussée, le marquage au sol (notamment pour la piste cyclable) et l’adaptation de la signalisation tricolore.
Je suis également intervenu auprès du président du Conseil général pour obtenir un diagnostic sécurité sur la RD44 (rue du Docteur-Roux) à la suite de l’accident dramatique qui a coûté la vie il y quelques jours à une jeune Livryenne de 16 ans. Vous trouverez ci-dessous le texte de cette intervention.
« Monsieur le président,
Je tiens à appeler tout spécialement votre attention sur la portion de la RD44 (rue du Docteur-Roux) qui relie les communes de Sevran et de Vaujours, en limite de Livry-Gargan.
L’accident mortel qui a coûté la vie la semaine dernière à une jeune Livryenne de 16 ans, élève du lycée André-Boulloche qui traversait cette voie pour aller pratiquer une activité sportive dans le parc de la Poudrerie, souligne de manière dramatique l’insécurité routière qui règne sur cet axe présentant de grandes et confortables lignes droites.
Cette dangerosité a été soulignée à plusieurs reprises lors des réunions de quartier organisées par la municipalité de Livry-Gargan et par les associations de parents d’élèves du collège Lucie-Aubrac tout proche. Bien sûr, l’imprudence des automobilistes est en cause et c’est la raison pour laquelle je suis déjà intervenu à plusieurs reprises auprès de la police nationale et de la police municipale, afin que les contrôles de vitesse soient multipliés.
Mais au-delà de ce volet répressif, il me semble indispensable de poursuivre le renforcement des aménagements préventifs de cette voie, dans sa totalité. Après la réalisation du rond-point situé au droit de
Cette décision est d’autant plus nécessaire que la rue du Docteur-Roux supporte non seulement aux heures de pointe le trafic dense des véhicules qui rejoignent
Vous remerciant de l’attention que vous voudrez bien faire porter à ce dossier qui me tient tout particulièrement à coeur, je vous prie de croire, Monsieur le président, à l’assurance de mes sentiments les meilleurs. »
dimanche 26 avril 2009
Mémoire...
L'hommage officiel de la République, tout d'abord, ce matin, aux victimes de la déportation. C'était il y a moins de 65 ans, chez nous. Otages de la folie d'une idéologie raciste, qui rejette toutes les fautes sur l'autre pour ne pas assumer ses propres faiblesses, plusieurs millions de femmes, d'hommes et d'enfants, ont péri dans des conditions qui font horreur à l'Humanité. Tant à Livry-Gargan qu'à Clichy-sous-Bois, les mots prononcés aujourd'hui par les élus et les associations ont été forts. Comment comprendre que certains aujourd'hui encore, minimisent, nient ou vantent une telle horreur ? Ma fille de 8 ans avait tenu à m'accompagner. Elle a écouté, posé beaucoup de questions. J'espère qu'à son tour, un jour, elle saura transmettre...
Le recueillement d'une communauté ensuite : la communauté Israélite de Livry-Gargan, qui marquait Yom hashoa (le jour de la shoah) cet après-midi. Là encore, comme mardi soir dernier à la synagogue du Raincy, j'ai ressenti toute l'émotion que peut susciter la lecture des noms de ceux qui ne sont jamais revenus.
Le commémoration d'un autre drame du XXe siècle enfin : le génocide arménien de 1915. Après la cérémonie organisée jeudi dernier devant l'école Tébrozassère au Raincy, nous nous sommes retrouvés dans le parc Lefèvre de Livry-Gargan, comme chaque année. L'écoute des récits de l'époque permet de mesurer qu'il n'y a pas de hiérarchie dans l'horreur, pas même le nombre de victimes. Présentant à ses collaborateurs la "solution finale", Hitler aurait déclaré: "de toutes façons, pour les arméniens il y a 35 ans, personne n'a rien dit"...
A nous de dire. Ce qui s'est passé hier, pour ne pas l'oublier et ne pas le reproduire. Ce qui ce passe encore aujourd'hui, en divers lieux de notre monde, pour y mettre un terme.
dimanche 29 mars 2009
J'ai voté contre le budget de l'AP-HP
samedi 21 mars 2009
A propos de l'OTAN...
Ils ont ainsi entériné une décision prise de manière totalement unilatérale par Nicolas Sarkozy, qui -comme à son habitude- n’avait même pas pris le soin d’attendre la tenue du débat parlementaire pour officialiser le retour « plein et entier » de notre pays au sein de cet organisme. Cette attitude en dit long sur la valeur accordée par le chef de l’Etat à la représentation nationale. On n’aurait pourtant pu espérer qu’il ait à cœur de créer les conditions d’un véritable débat, avant de revenir sur ce choix stratégique décidé par le général de Gaulle, qui fit l’objet d’un consensus de plus de 40 ans entre la gauche et la droite dans notre pays.
En toute vraisemblance, hormis l’obtention de quelques postes de commandement à la marge, l’évolution du statut de la France au sein de l’OTAN ne renforcera en rien sa position. La prétendue influence qu’elle pourrait alors avoir sur les choix stratégiques d’une coalition largement dominée par les Etats-Unis est une illusion. Rien dans cette décision ne permettra de relancer la construction d’une défense européenne digne de ce nom.
En revanche, ce choix –véritable abandon de la position très singulière tenue jusqu’ici par la France dans le concert des nations- est symboliquement lourd de sens et présente de nombreux inconvénients. D’abord le risque d’une détérioration de nos relations avec certains Etats qui ne verront dans ce rapprochement qu’un signe d’allégeance à Washington. Le risque ensuite que nos alliés européens interprètent la position du président comme un constat d’échec de la défense européenne. Le risque enfin que nos interventions militaires perdent en légitimité, parce que désormais vécues comme un ralliement aux choix stratégiques américains, dont ne serions dépendants.
La sagesse aurait voulu que cette décision ne soit pas prise dans la précipitation, sans doute même qu’elle ne soit pas prise du tout.
jeudi 26 février 2009
Commission Balladur : de nouveaux mauvais coups en préparation
A contre-courant du processus engagé par les grandes lois relatives à l’organisation décentralisée de la République, les modifications institutionnelles envisagées dans le cadre de la réforme territoriale voulue par le président de la République, devraient vraisemblablement tendre à limiter les marges de manœuvre et les capacités d’intervention des collectivités locales. C’est en tout cas autour de mesures allant dans ce sens que le comité Balladur – chargé par Nicolas Sarkozy de « plancher » sur ce chantier d’ampleur – semble avoir orienté sa réflexion.
Dans le collimateur notamment, la clause générale de compétence qui autorise les Communes, Départements et Régions à aller au-delà de leurs prérogatives obligatoires en prenant toute décision de nature à répondre à un besoin local. Cette disposition aurait contribué – selon ses détracteurs – à complexifier le système de répartition de compétence issu de la décentralisation, rendant l’intervention des collectivités peu lisible, inefficace et excessivement coûteuse.
La question revêt en réalité une dimension politique très importante. Car le retrait de ladite clause reviendrait à cantonner les collectivités territoriales dans un rôle de simple prestataire de service public pour le compte de l’Etat, qui en délimiterait strictement les contours au préalable. Une aubaine pour « l’omniprésident », soucieux de contrôler tous les domaines de l’action publique, y compris ceux sur lesquels il n’a aujourd’hui qu’une emprise relative puisque les électeurs ont massivement fait confiance à la gauche lors des élections locales de 2004 et de 2008.
Avec sa réforme territoriale, le président de la République semble donc bien décidé à porter le coup de grâce aux principes les plus fondamentaux de la décentralisation, déjà mis à mal en 2004 à l’occasion des derniers transferts de compétence opérés par le gouvernement Raffarin, et directement responsables de la dégradation de l’état des finances publiques locales.
En favorisant l’émergence d’une intervention au plus près des besoins et des attentes de la population, la décentralisation a pourtant permis à bien des égards de pallier les carences, voire l’inertie de l’Etat dans certains secteurs. Je pense, en particulier, puisque j’ai eu à conduire cette réforme en Seine-Saint-Denis, à l’accompagnement des personnes handicapées, qui n’a pu connaître de réelles avancées qu’à compter du transfert de cette responsabilité aux Conseils généraux.
Certains ajustements d’organisation s’avèrent certes aujourd’hui nécessaires pour clarifier le rôle et les attributions des différents échelons de décision que constituent l’Etat d’une part, et les collectivités d’autre part. Il ne me parait toutefois pas opportun – qui plus est en cette période de crise – de remettre massivement en cause un système qui a fait ses preuves du point de vue de l’amélioration de la qualité des services rendus à la population.
J’aurai l’occasion de revenir, au cours des prochaines semaines, sur ce sujet important qui vous concerne, bien plus que beaucoup ne peuvent l’imaginer…
samedi 14 février 2009
Suppression annoncée de la taxe professionnelle : une difficulté supplémentaire pour les collectivités locales
"La suppression, annoncée par le président de la République, de la taxe professionnelle va peser lourdement sur les collectivités territoriales. Elle va représenter un manque à gagner total de 28 milliards d’euros. Les collectivités vont se trouver gravement fragilisées alors qu’elles jouent un rôle essentiel d’amortisseur social face à la crise et qu’elles remplissent une fonction économique primordiale en assurant près de 75% de l’investissement public.
Pour le département de la Seine-Saint-Denis, la taxe professionnelle représente 338 millions d’euros, soit 49% des recettes fiscales directes et plus de 20% des recettes totales. C’est sensiblement plus que la moyenne des départements. Nous serons donc très touchés. Malgré les paroles – le remplacement par une « taxe carbone » aux contours flous – il est vraisemblable que les ressources supprimées ne seront pas intégralement compensées. Alors que depuis six ans, les promesses de compensation n’ont jamais été tenues, pourquoi le seraient-elles demain ? Rappelons que le montant cumulé des transferts de charge non compensés depuis le vote de l'acte 2 de la décentralisation en 2004 représente pour le département de la Seine-Saint-Denis un total de 336 millions d’euros.
L’argument avancé par le président de la République selon lequel cette suppression permettrait d’accroître la compétitivité des entreprises est trompeur. Soit la taxe professionnelle sera remplacée par un impôt pesant également sur les entreprises et alors l’effet sur elles sera nul. Soit la taxe professionnelle sera remplacée par un impôt pesant les ménages et alors l’effet sera dramatique sur le pouvoir d’achat. Soit, dernière hypothèse, elle ne sera pas vraiment remplacée et les collectivités perdront leur capacité à investir pour l’avenir, ce qui sera dramatique pour les entreprises comme pour les ménages.
Département pénalisé par les inégalités territoriales, la Seine-Saint-Denis est le premier à demander une vraie réforme fiscale, qui permette enfin de mettre les territoires à égalité. Cette réforme doit répondre à plusieurs principes essentiels : l’autonomie financière des collectivités, sans quoi il n’y a pas de vraie décentralisation ni d’authentique démocratie locale ; la péréquation fiscale pour garantir l’égalité territoriale ; le maintien d’un lien entre l’activité économique et les recettes fiscales, gage de l’implication des collectivités dans le développement économique au service de l’emploi. La suppression pure et simple de la taxe professionnelle contredit ces trois principes.
Le Conseil général de la Seine-Saint-Denis demande donc au président de la République de renoncer à son projet de suppression de la taxe professionnelle et de lancer au plus vite avec les collectivités territoriales une vraie concertation en vue d’une réforme de la fiscalité locale qui réponde aux vrais enjeux et garantisse le bon fonctionnement de la démocratie territoriale."
samedi 24 janvier 2009
Extinction des feux sur les autoroutes de la Seine-Saint-Denis !
Cette mesure, qui devrait toucher l’A3, l’A86 et l’A103 pour ce qui est de notre département, tendra, de mon point de vue, à rendre la conduite de nuit particulièrement inconfortable, voire dangereuse, sur des axes très fréquentés.
L’absence de lumière sur ces voies est un phénomène déjà bien connu des automobilistes de la Seine-Saint-Denis. Pour des raisons essentiellement budgétaires, l’Etat –compétent en matière d’exploitation et d’entretien du réseau autoroutier gratuit d’Ile-de-France– a décidé depuis plusieurs années de ne pas procéder à la remise en service de l’éclairage défectueux en raison de l'usure du temps ou de vols de câbles d'alimentation (un "sport" qui s'est malheureusement développé ces dernières années).
Guidé par ce même objectif d’économie, l'Etat semble aujourd’hui faire le choix de plonger complètement dans le noir de nouvelles portions d’autoroutes, jusqu’alors épargnées par lles rigueurs du temps et les actes de vandalisme. Pour justifier cette une nouvelle atteinte à un service public qui relève de sa responsabilité, l’Etat invoque un argument pour le moins discutable, de nature à laisser pantois tout automobiliste amené à conduire régulièrement de nuit : l’absence d’éclairage contribuerait à réduire l’accidentologie, nous dit-on, chiffres de la sécurité routière à l’appui ! Certes, le nombre de sinistres en Ile-de-France est en nette diminution et il faut s’en réjouir. Mais n’est-ce pas plus probablement dû à l’augmentation du nombre de radars automatiques, au renforcement des contrôles routiers, à la baisse de vitesse liée aux besoins d’économie de carburant ? Le lien entre la réduction de la visibilité de nuit, qui appellerait à plus de vigilance de la part du conducteur et la baisse du nombre d’accidentés de la route, est en réalité très difficile à établir. Ce qui est certain en revanche, c’est que la suppression de l’éclairage constitue une économie de plusieurs millions d’euros.
Je suis bien sûr attentif au bon emploi des deniers publics, tout comme aux économies d'énergies potentielles et au développement durable (l'impact du fort éclairage des zones à forte densité humaine perturbe notre écosystème). Pour autant, je ne suis pas certain qu'on commence par le bon bout en plongeant nos autoroutes dans le noir et -à tout le moins- cette question, qui concerne le quotidien de dizaines de milliers d'automobilistes de notre département et de notre région, aurait pu faire l'objet d'une concertation avec les élus locaux ainsi qu'avec les associations qui s'intéressent à la sécurité routière et à l'environnement. Dans ce domaine, comme dans tant d'autres, telle n'est malheureusement pas la méthode choisie par le gouvernement.
mercredi 21 janvier 2009
A propos de la crise, des "plans de relance" et des budgets locaux
Dans ce contexte, je considère que les « plans de relance » proposés par Nicolas Sarkozy et son gouvernement (on en est déjà au deuxième ou au troisième depuis deux mois, on ne sait plus) ne sont pas à la hauteur des enjeux.
Il a fallu des mois pour trouver le milliard d’euros nécessaire au financement du Revenu de solidarité active (RSA) et seulement quelques jours pour en débloquer plusieurs centaines afin d’aider les banques. J'estime que cet argent public aurait dû être accordé en contrepartie d’actions, permettant à l’Etat d’entrer dans les Conseils d’administration des établissements bancaires, pour en contrôler l’emploi et veiller à éviter de nouvelles dérives.
Je pense également qu’une intervention forte en faveur du pouvoir d’achat, comme l’ont fait d’autres pays (et notamment la nouvelle administration Obama aux Etats-Unis), aurait non seulement été utile à de nombreux Français, mais aussi bénéfique à une reprise rapide de l’économie. En ce sens, les propositions exprimées aujourd'hui au nom du Parti socialiste par Martine Aubry me semblent réalistes, responsables (parce que leur financement, par la suppression du paquet fiscal voté par la droite en juillet 2007, est précisé) et utiles au pays. Elles démontrent que, contrairement à une idée véhiculée par les porte-parole de l'UMP et reprise avec complaisance par les média, nous ne nous cantonons pas à la critique, mais que nous sommes porteurs d'une autre politique.
Je pense enfin que le gouvernement aurait dû faire le choix d’aider les collectivités locales, qui génèrent 73% des investissements publics, plutôt que de continuer de les asphyxier, comme le fait la droite depuis près de sept ans.
A titre d'exemple, à Livry-Gargan, le passage officiel de 37 500 à 41 700 habitants aurait dû signifier une augmentation de 600 000€ de dotations d’Etat pour 2009. Mais ce qui est donné d’une main sera repris de l’autre et au final, nous n’aurons pas un sou de plus ! Malgré une gestion locale extrêmement rigoureuse, qui nous permet de contenir l’évolution de nos dépenses de fonctionnement à +0,7% par rapport à 2008 (ce qui n'est tout de même pas mal dans la période !), financer les investissements que vous attendez devient un véritable casse-tête, sauf à entreprendre la fuite en avant de l’emprunt excessif, ce que nous ne ferons pas.
Au Conseil général de la Seine-Saint-Denis, la situation est encore bien pire, cette collectivité étant la principale victime des transferts de charge de l’Etat depuis 2003 (personnes âgées, handicap, prise en charge des mineurs isolés, routes nationales, personnels techniques des collèges…).
A l’heure où vos élus finalisent les budgets, chaque citoyen doit être informé de cette situation préoccupante.