Il
y a deux ans, le 20 juin 2012, débutait mon mandat de député. Comme je m’y
étais engagé avant mon élection et comme je l’ai déjà fait au terme de ma
première année de mandat, je publie de nouveau, à la date anniversaire de cette
prise de fonction, l’emploi auquel j’ai consacré durant ces douze mois
l’Indemnité représentative de frais de mandat (IRFM), qui m’a été allouée comme
à chacun de mes collègues.
Aucune
loi ne m’en fait l’obligation. Il me semble toutefois normal, s’agissant
d’argent public destiné à remplir une mission élective, que ceux qui la
perçoivent fassent connaître ce qu’ils en font.
Qu'est ce que l'IRFM ?
Parce
que la démocratie a un coût et que les élus ont besoin de moyens pour remplir
convenablement leurs missions, une Indemnité représentative de frais de mandat
est allouée à chaque parlementaire. Selon les documents qui m’ont été remis par
les services de l’Assemblée nationale lors de ma prise de fonction,
« l’IRFM est destinée à couvrir l’ensemble des frais afférents à
l’exercice du mandat, qui ne sont pas directement pris en charge ou remboursés
par l’Assemblée et la partie de la rémunération des collaborateurs qui excède
le crédit alloué spécifiquement à cet effet ».
Comment est-elle perçue et quel est son
montant ?
Afin
de créer les conditions de nature à éviter tout mélange entre dépenses
personnelles et dépenses liées à l’exercice du mandat, l’IRFM est versée par
les services financiers de l’Assemblée nationale à chaque député sur un compte
bancaire obligatoirement spécifique et exclusivement dédié à cet objet. En
application du principe constitutionnel de séparation des pouvoirs, chaque
parlementaire est seul responsable de l’usage qu’il en fait. Réduit de 10 %
depuis le 1er janvier 2013 à l’initiative de l’actuel président de
l’Assemblée nationale dans le cadre des efforts de redressement des comptes
publics, le montant de l’IRFM est de 5 308,40 € nets mensuels. Entre le 20
juin 2013 et le 19 juin 2013, j’ai donc disposé d’une somme totale de
63 700,80 €.
A quel usage ai-je employé l’IRFM durant
ma deuxième année de mandat ?
Les
différents postes de dépenses utilisés l’an dernier pour présenter ce bilan se
décomposent de la manière suivante :
Dépenses
liées au fonctionnement de la permanence parlementaire : 16 307,10 €
(26,5 %)
Dépenses
liées à l’information des habitants de la circonscription : 15 528,94
€ (25,2 %)
Dépenses
de représentation : 13 913,11 € (22,6 %)
Dépenses
liées aux déplacements du député : 10 128,23 € (16,5 %)
Dépenses
liées à l’hébergement : 3 190,30 € (5,2 %)
Dépenses
liées à des rémunérations annexes : 2 469,40 € (4 %).
Soit
un total de dépenses de 61 537,08 €, qui fait apparaître un solde
disponible à ce jour de 2 163,72 €.
A quoi correspondent les dépenses liées
au fonctionnement de ma permanence parlementaire ?
La
location, auprès d’un propriétaire privé, de locaux d’une quarantaine de
mètre-carrés (photo ci-dessus), représente la principale dépense de ce poste (46,4 %), suivie par
les frais d’équipement fournitures et consommables (34,1 %), les frais
d’entretien (10,5 %), les assurances et la télésurveillance (9 %). Pour
mémoire, ma permanence parlementaire est située 5 avenue Firmin-Didot à
Livry-Gargan. Elle est ouverte aux habitants de la circonscription du lundi au
vendredi de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 16 heures (sauf le mercredi
après-midi).
A quoi correspondent les dépenses liées à
l’information des habitants ?
Il
s’agit, pour l’essentiel, des coûts de conception et d’impression (58 %) et de
distribution (34,8 %) des deux lettres annuelles que je publie et diffuse en
janvier et en juin dans les 55 000 boîtes aux lettres des six villes de la
circonscription, afin de rendre compte régulièrement de la manière dont
j’exerce mon mandat. Les frais liées au fonctionnement et à la maintenance du
site internet pascalpopelin.fr représentant pour leur part 7,2 % de ce poste.
A quoi correspondent les dépenses de
représentation ?
Il
s’agit, pour l’essentiel, de l’organisation au cours des 365 jours écoulés de
100 réceptions ou repas de travail (de 36 à 2 personnes) à l’Assemblée
nationale, à proximité ou dans la circonscription (86,7 %). Les dons à des
œuvres ou la participation à des manifestations caritatives (7,8 %), ainsi que
les frais liés à la participation à des cérémonies patriotiques ou à des
obsèques (5,5 %) complètent les dépenses agrégées dans ce poste.
A quoi correspondent les dépenses liées
aux déplacements du député ?
Compte-tenu
de la configuration de la circonscription, de sa desserte avec l’Assemblée
nationale et des horaires de fin des séances de nuit, j’ai opté pour l’usage
d’un véhicule particulier de type Clio acquis en juillet 2012 (étant entendu
que je dispose d’un véhicule familial personnel, non financé par l’IRFM, pour
mes déplacements privés). Au titre des trajets circonscription/Assemblée et à
l’intérieur de la circonscription, j’ai parcouru 10 650 km au cours de
l’année écoulée. La principale dépense de ce poste correspond à l’amortissement
résiduel de ce véhicule (82,3 %). Les frais de carburant (11,5 %), d’entretien
et de stationnement (6,2 %) viennent compléter les dépenses agrégées dans ce
poste.
A quoi correspondent les dépenses liées à
l’hébergement ?
Les
députés d’Ile-de-France ne disposent pas d’un bureau au Palais-Bourbon aménagé
de telle sorte que l’on puisse y dormir. Ils ne bénéficient pas non plus d’une
possibilité de prise en charge de nuits d’hôtel par l’Assemblée nationale, à la
différence des députés élus des autres régions métropolitaines ou d’Outre-mer.
L’intensité du travail parlementaire, avec des séances de nuit se terminant
parfois bien au-delà d’une heure du matin quand les premières réunions du
lendemain reprennent à 8h30 ou 9 heures, justifie que je dorme ponctuellement,
soit à la résidence hôtelière de l’Assemblée, soit -quand celle-ci est
complète, ce qui est le cas le plus fréquent- dans des hôtels situés à
proximité. Ce poste comporte aussi les frais d’hébergement des journées parlementaires
du groupe socialiste, républicain et citoyen (SRC) dont je suis membre et qui
se sont tenues à Bordeaux en septembre 2013.
A quoi correspondent les dépenses liées à
des rémunérations annexes ?
La
rémunération de mes trois assistantes parlementaires (deux à la permanence
parlementaire et une au Palais-Bourbon) est assurée directement par l’Assemblée
nationale, dans la limite du crédit spécifique directement alloué à cet effet à
chaque député. Les rémunérations annexes concernent ma contribution aux
dépenses des personnels communs mis ponctuellement à la disposition des tous
les députés du groupe SRC pour le travail législatif (83,8 %). Le solde de ce
poste (16,2 %) correspond à la rémunération d’une stagiaire qui a terminé son
stage auprès de moi en juillet 2013.
Chacun
pourra le constater, l’emploi que je fais de l’IRFM est strictement lié à
l’exercice de mon activité parlementaire, que je m’efforce de déployer avec le
plus d’efficacité et de sérieux possible, en toute transparence, au service des
habitants de Clichy-sous-Bois, Coubron, Livry-Gargan, Montfermeil, Le Raincy et
Vaujours.
J’en
tiens une comptabilité précise, étayée à l’euro près par des justificatifs
explicites, qui sont à la disposition du déontologue de l’Assemblée nationale
autant que de besoin.