mardi 12 février 2008

A propos de sécurité...


A chaque campagne électorale, les candidats de droite font de la sécurité un argument. A les entendre, ils seraient les garants d'une politique efficace dans ce domaine, quand les élus de gauche seraient sinon laxistes, du moins inopérants.

J'aurais maintes choses à dire sur le sujet, mais je m'en tiendrai aujourd'hui à un seul exemple : celui du futur commissariat de Livry-Gargan.

Depuis de nombreuses années, les élus de la majorité municipale à Livry-Gargan sont convaincus de la nécessité d'obtenir la construction par l'Etat d'un nouveau commissariat dans notre ville. Les locaux actuels (photo) sont en effet trop exigus. Ils offrent des conditions de travail qui ne sont pas idéales pour les fonctionnaires de police et un accueil, disons améliorable, pour les visiteurs (sans parler de l'état des cellules de garde à vue).

Une rénovation, au financement de laquelle la ville a contribué en 1999-2000, a déjà permis d'améliorer les choses. Alors député, Alain Calmat avait obtenu un concours particulier au titre de la réserve parlementaire pour la réalisation de ces travaux. Dans le même temps, il a obtenu du gouvernement socialiste de l'époque la décision de principe de construction d'un nouveau bâtiment. Cette décision a été actée dans le contrat local de sécurité signé le 20 décembre 2001 entre la commune et l'Etat.

Après le retour de la droite au gouvernement en mai 2002, le dossier a suivi son cours. La ville a donné à l'Etat pour l'euro symbolique un terrain de 1 700 m2 qui lui appartenait pour réaliser cette construction (l'ancien centre des impôts situé sur la RN3 à côté du bureau de poste "Sully-Nationale").

Lors de la séance du Conseil général du 14 octobre 2003, consacrée à la présentation par le préfet du rapport annuel d'activité des services de l'Etat dans le département, j'ai interrogé le représentant du gouvernement sur l'échéancier envisagé par l'Etat pour la réalisation de ce projet. Voici le texte de sa réponse, tel qu'il fut publié au compte rendu analytique des séances : "Je crois que l'affaire est bien partie. Nous avons le terrain, nous avons les études, le dossier a été présenté à la direction immobilière et à la direction financière de la police nationale. Je crois que nous pourrons bien progresser en 2004. Et pour donner un ordre de grandeur et je pense que nous nous y tiendrons, car nous sommes dans un programme régulier, cohérent, qui n'est pas démesuré, la livraison de l'ouvrage peut être envisagée pour la fin 2006, début 2007".

Nous sommes début 2008 et rien n'a commencé ! Le bâtiment de l'ancien centre des impôts, désormais propriété de l'Etat, se dégrade. Laissé à l'abandon, il constitue une véritable verrue en entrée de ville (alors que l'équipe municipale s'efforce de conserver à Livry-Gargan sa qualité urbanistique et environnementale). Et on nous promet maintenant l'achèvement des travaux pour 2010...

"Nous nous y tiendrons, car nous sommes dans un programme régulier, cohérent, qui n'est pas démesuré..." : on croirait entendre du Nicolas Sarkozy. On peut mesurer sur le terrain, à travers cet exemple mais il y en a tant d'autres, la crédibilité de telles promesses.

Pourtant, imperturbable, la droite continue de faire campagne en se présentant comme la championne de la sécurité !

12 commentaires:

Anonyme a dit…

Cher M. Popelin,

Je vois encore une fois que quand vous décidez de défendre un programme, c'est toujours en tapant sur le gouvernement de droite.
Alors si la droite n'a jamais été irréprochable en matière de sécurité, il me semble que côté gauche on n'est pas mieux placé pour donner des leçons.
Certes c'est toujours mieux d'avoir un beau commissariat et surtout un personnel renforcé quantitativement.
Mais je vous rappelle quand même que le seul remède trouvé par la majorité municipale consiste en l'établissement et le développement de la vidéosurveillance. Excusez- moi mais c'est un peu léger.
Alors certes taper sur Nicolas Sarkozy est votre passe temps favori, mais je vous rappelle que c'est en tant que ministre de l'intérieur qu'il est devenu populaire dès 2002, et notamment en remettant les policiers dans la rue. Dans le RER B, par exemple, on a rapidement pu voir la différence avec ce qui se faisait avant, car s'il est toujours risqué de l'emprunter à certains moments de la journée, au moins maintenant on a toujours une chance de voir débarqué un groupe de policiersalors qu'avant 2002, la police n'investissait pas ces lieux abandonnés. Un autre exemple concret, cette action a permis de faire fuire les consommateurs de substances illicites des queues de wagons. Mais je conçois que vous ne soyez pas au fait de cette situation car j'imagine que vous n'êtes pas un fanatique des transports en commun, même si vous direz sans doute le contraire.
Enfin, puisque l'ex député Alain Calmat est très au fait des problèmes de sécurité, je lui suggère ainsi qu'à vous même de mieux observer l'action de la police municipale, très forte lorsqu'il s'agit de dresser des procès verbaux sur des véhicules en panne dans les petites rues peu fréquentées de la ville.
Mais bien sûr, vous continuerez d'expliquer que s'il y a des problèmes de sécurité à Livry, c'est à cause de la droite.

Salutations.

Pascal Popelin a dit…

Réponse à towpypy :

Vous êtes tout de même extraordinaire : vos amis veulent faire de la sécurité le thème n°1 de la campagne pour les élections municipales et vous déplorez que je parle du gouvernement !

Pourtant, je vous rappelle que la sécurité publique est une mission de l'Etat, donc avant toute autre chose la responsabilité du gouvernement, pas des municipalités.

Vous voulez faire croire que l'équipe municipale en place est responsable des difficultés en matière de sécurité, pour occulter les échecs de vos amis, qui sont tout de même au pouvoir depuis maintenant plus de 5 ans et demi ! Non seulement vous avez été mauvais, mais en plus vous essayez de nous faire payer le prix de vos insuffisances...

Je dis vous avez été mauvais car tout le monde observe que la situation est loin de s'être améliorée dans le domaine de la sécurité depuis 2002, surtout en Seine-Saint-Denis (même si Livry-Gargan reste une commune moins touchée de nombre de ses voisines, y compris le Raincy !). Quant au RER B, il y aurait beaucoup à dire, sur la sécurité comme pour la qualité de la prestation fournie par la SNCF... S'agissant de la popularité, du président de la République, méfiez vous de cet argument : ça va, ça vient !

Et les communes dans tout cela ? Elles doivent bien sûr accompagner les politiques de sécurité publique, mais n'ont ni vocation, ni les moyens de s'y substituer.

Il est exact que la police municipale verbalise (puisque la police nationale n'a plus les effectifs suffisants pour le faire). Heureusement d'ailleurs qu'elle verbalise les véhicules ventouse ou épave, y compris dans les petites rues. C'est la raison pour laquelle on ne trouve pas de carcasses de voitures désossées à tous les coins de rue dans notre ville, comme c'est le cas dans d'autres (y compris dirigées par des maires UMP). Les Livryens qui demandent ces interventions seraient ravis de savoir que l'opposition municipale les trouve dérisoires...surtout si c'est dans une "petite rue"!

De la même manière, la police municipale se charge désormais de "poser le radar", puisque la police nationale n'a plus assez de fonctionnaires pour utiliser régulièrement le matériel de contrôle de vitesse que la municipalité lui a pourtant acheté. Et elle ne fait pas que cela. Dans ses missions on trouve la surveillance du stationnement payant, des marchés, des parcs et du domaine prive de la ville, la sécurité des manifestations locales, les enquêtes pour les titres d'hébergement, l'action pour tenter de résoudre certains litiges de voisinage : bref tout ce qui contribue à produire de la tranquillité et du bien vivre ensemble. C'est un des aspects de la sécurité. Et c'est la mission qui lui est assignée dans le cadre des conventions conclues avec l'Etat, la police nationale et le procureur de la République.

Je note que vous trouvez "léger" le choix de la vidéo protection. Transmis à tous les maires (de droite comme de gauche)qui s'engagent de plus en plus dans l'utilisation de cet outil. Transmis aussi aux Livryens, très majoritairement favorables à cette mesure.

Alors dites moi, vous, que proposez-vous de "lourd", en matière d'action municipale en faveur de la sécurité ?

Par ailleurs, la droite locale entend-elle nous accompagner dans nos demandes vis-à-vis du gouvernement, pour qu'il commence simplement par nous redonner tout ce qu'il a enlevé à la Seine-Saint-Denis depuis 2002 ?

- des effectifs permettant aux policiers de remplir leur mission convenablement comme ils y aspirent (-22% de fonctionnaires en poste à Livry-Gargan depuis 2002)

- un encadrement renforcé (poste de commissaire supprimé à Livry-Gargan par Nicolas Sarkozy en 2005)

- une police de proximité formée, avec des personnels stables, dans toutes les communes y compris tout de suite à Livry-Gargan (supprimé par Nicolas Sarkozy en 2003)

- un commissariat de police moderne à Livry-Gargan, permettant de bonnes conditions de travail et d'accueil pour la police nationale (dossier avançant à la vitesse d'un escargot depuis 2002).

- du matériel en état de marche et en nombre suffisant (notamment des véhicules) pour les policiers.

Alors un petit effort, au lieu de vous offusquer parce qu'il s'agit là du bilan de vos amis, au lieu de sauter comme des cabris sur vos chaises en criant "sécurité ! sécurité ! sécurité !"* aidez-nous à obtenir du gouvernement les moyens nécessaires à une véritable sécurité dans nos quartiers. Les Livryens vous en seront alors reconnaissants.

Pascal Popelin

* le plagiat est en spéciale dédicace

Anonyme a dit…

Cher M. Popelin,

Je suis surpris de voir que vous perdez votre sang froid une seconde fois. Et votre énervement vous fait commettre des erreurs.
Je n'ai pas déploré que vous parliez du gouvernement. C'est un peu plus subtil que cela et ça demande donc un peu de lucidité. Je vous reproche de faire comme beaucoup de vos camarades, c'est-à-dire: vous semblez n'exister qu'à travers vos adversaires.
Moi je ne vous ai jamais dit que la droite était la championne de la sécurité. Car c'est loin d'être le cas. J'ai défendu M. Sarkozy parce qu'il a fait bien plus que les autres ministres de l'intérieur qui l'ont précédé, voire suivi... Et donc je trouvais vos critiques un peu faciles, n'ayant pas vous-mêmes ni votre famille politique la légitimité pour donner des leçons, car c'est un peu ce que vous faites.
Par ailleurs, vous dites que mes amis veulent faire de la sécurité le thème n°1 de la campagne pour les élections municipales et donc ça justifie que vous parliez du gouvernement. Le rapport est tout de même un peu faible car justement c'est une élection locale, même si vos amis du PS et vous aimeriez lui donner une dimension nationale. Un peu comme en 2005 lorsque certains "nonistes" avaient réussi le tour de passe-passe pour faire croire que c'était le bon moment pour sanctionner le président Chirac. Car vous savez bien qu'une partie du non a été motivé par ce côté "contestation", brouillant le message de ceux qui avaient de réelles raisons de dire non.
Et vous savez également que la sécurité publique, composante de l'ordre public relève de la responsabilité non seulement du gouvernement mais aussi du maire. Ce sont même les fameux pouvoirs de police du maire. Il y a également ceux du préfet.
Que vous puissiez dire que la sécurité publique n'est pas la responsabilité des municipalités me laisse sans voix.
Autre erreur de votre part vous dites que je tente de faire croire que l'actuelle équipe municipale est responsable des difficultés en matière de sécurité. Je dis plutôt qu'elle a naturellement sa part de responsabilité. Evidemment que ce n'est pas la seule. Et évidemment que le gouvernement a la sienne. Mais vous êtes tellement enfermé dans le clivage gauche-droite que vous tombez dans le tout blanc ou tout noir. Vous cherchez des coupables. Moi je vous parle de responsabilités. Et comme nous sommes en période de campagne municipale, je parle de l'équipe municipale.
Vous parlez ensuite des échecs de mes "amis". Navré de vous décevoir mais je n'ai pas d'ami qui ait pu disposer d'un pouvoir de police tant sur le plan municipal que national. De plus vous dites que "nous" avons été mauvais, heureusement que je suis assis mais les bras m'en tombent quand même. Non seulement vous cédez à la colère mais en plus vous m'attribuez des actions qui ne sont pas les miennes, et avec virulence.
Un mot aussi sur la popularité du Président: vous vous êtes encore trompé en interprétant mes propos (décidément !). Je vous ai simplement fait remarquer qu'il avait été élu grâce à la popularité gagnée en tant que ministre de l'intérieur. Et je voulais vous dire que si beaucoup de Français ont apprécié son action, ce n'était pas forcément tous des idiots... Mais vous avez raison, ça va, ça vient, sauf que je ne vois pas l'intérêt de la remarque.
Sur la fameuse voiture en panne dans une petite rue, je serai bref: ce n'était pas une carcasse et elle ne gênait pas la circulation, mais elle avait bien 2 amendes sur le pare brise. Et de toute façon, si je suis policier et que je vois une "carcasse", je ne verbalise pas, je la fais enlever. Toutefois j'apprends qu'il y a des villes (dirigées par l'UMP bien sûr) ou il y a des voitures désossées à tous les coins de rue. Je constate avec plaisir que aimez manier l'excès.
Sur la "vidéo protection" (bien joué pour la dialectique): je ne doute pas qu'un certain nombre de Livryens y soient favorables (vous dites "très majoritairement", vous présumez un peu). Je vous dis simplement qu'une bonne politique de sécurité ne se RESUME pas à ça. Et contrairement à ce que vous semblez croire depuis le départ je ne parle pas en tant que militant mais en tant que citoyen. Car je ne suis pas inféodé à un parti, moi. Et donc je pense que la police municipale est dirigée par la municipalité, c'est donc à elle de savoir lui transmettre les bonnes missions. C'est à dire autre chose que faire du chiffre, car ça c'est facile. Mais je ne vais pas encore tout vous dévoiler.
Encore une chose sur la police: le commissariat doit permettre de bonnes conditions d'accueil. Je suis tout à fait d'accord mais ce n'est pas en repeignant un mur que certains membres du personnel deviennent d'un coup aimables. Ca aussi ça fait partie du bon accueil... et c'est pas le gouvernement qui y peut quelque chose.
Enfin, il ne s'agit pas du bilan de "mes amis", même si ça vous agace que je prenne la défense de M. Sarkozy et je ne saute pas comme un cabris sur ma chaise en criant sécurité. Vous ne vous rendez même pas compte à quel point vous vivez dans un milieu protégé, dans votre tour d'ivoire. Regardez juste autour de vous et peut-être comprendrez vous un jour. Et quand je parle de milieu protégé ça concerne Livry-Gargan et c'est pour cela que j'y suis. Sauf que je connais les milieux moins protégés et donc je défendrai toujours le droit à la sécurité comme un droit de l'homme, même si on l'oublie.
Dernière chose: si je le pouvais j'aiderais ma commune (plutôt que vous) à obtenir du gouvernement les moyens nécessaires à une véritable sécurité dans nos quartiers.

Je vous salue toujours, même si vous ai fait perdre votre calme.

Pascal Popelin a dit…

Réponse à Towpypy :

Ainsi pour vous, porter la contradiction, interpeller (toujours courtoisement) quelqu'un qui débat avec vous parce que vous lui en donnez le moyen avec ce blog, c'est -je vous cite- "perdre son sang froid", sombrer dans la "colère", "perdre son calme"... Eh bien pour moi, il s'agit simplement de faire vivre le débat, avec passion, ce qui n'est déjà pas si mal...

En revanche, quand vous vous permettez des jugements personnels sur celui qui prend du temps, par goût, pour échanger avec vous, personne ne doit y voir la moindre agressivité : non seulement je serais un agité, mais en plus, pour ne relever que les attaques relatives à ma personne contenues dans votre seul dernier message, je serais "totalement enfermé dans le clivage droite-gauche", "inféodé à un parti", vivant "dans une tour d'ivoire".

Les lecteurs de ce blog jugeront de votre dialectique et de la mienne. Sachez en tout cas qui si j'étais ce que vous dites, je ne publierais sans doute pas vos contributions sur mon blog !

Vous estimez que nous ne voulons "exister à travers nos adversaires". Personnellement, je n'emploie jamais ce terme. Pour désigner les autres candidats, je parle de concurrents (c'est sans doute mon coté sectaire que vous dénoncez). Et puis si nous attendions nos concurrents dans cette campagne, sans vouloir leur manquer de respect, avouez que nous aurions beaucoup de mal à exister !

Lorsque vous évoquez les "pouvoirs de police du maire", je ne sais pas si vous faites une confusion volontaire ou involontaire. Je précise donc à nos lecteurs (en espérant qu'il y en a un peu tout de même !) que les maires ne disposent que de pouvoirs de police administrative. Ces pouvoirs sont d'ailleurs très encadrés et ne donnent aucun pouvoir propre en matière de sécurité publique (au sens de la sécurité des personnes et des biens). Tous les bons manuels de droit renseignent très convenablement sur ce point.

Et pour la petite histoire, quand vous dites "je ne verbalise pas, je fais enlever", les choses ne sont pas si simples dans la vraie vie. Premièrement, il faut d'abord verbaliser avant de pouvoir faire enlever. Deuxièmement, si le véhicule ne présente pas de trouble à l'ordre public (entrave à la circulation, stationnement dangereux, état risquant de provoquer des blessures), il faut respecter un délai de huit jours (d'où le 2e pv qui vient attester de ce délai). Troisièmement, il faut que le service chargé de procéder à l'enlèvement (qui dépend de la préfecture) soit disponible.

Je maintiens en tout cas que la sécurité publique (pour être précis la sécurité des personnes et des biens) est une prérogative de l'Etat. Cela fait même partie de ses prérogatives régaliennes. Et je considère que si les communes doivent accompagner les forces de sécurité dans l'exercice de cette importante mission, elle ne doivent en aucun cas s'y substituer. Telle est mon opinion.

De la même manière, je considère que les missions de la police municipale de Livry-Gargan, telles que nous les avons définies dans le contrat local de sécurité signé avec l'Etat fin 2001, sont conformes non seulement à la loi, mais aussi à notre volonté d'appuyer le travail des forces de l'ordre, sans s'y substituer.

Pour terminer sur une note consensuelle, deux points d'accord avec vous :

-la sécurité est un droit. La déclaration des droits de l'Homme et du citoyen y fait référence explicitement dès son article 2, employant le terme de "sûreté".

- les élections municipales et cantonales sont des élections locales. C'est la raison pour laquelle vous ne trouverez dans mes documents de candidat au Conseil général, comme dans ceux de la liste à laquelle je participe (tout ceci vous parviendra bientôt et sera alors mis en ligne sur mon site), que des références à des actions et des propositions concernant notre ville et notre département, relevant exclusivement des compétences des Assemblées au sein desquelles nous sollicitons un mandat. Nous verrons bien si tout le monde fait pareil.

Bien sincèrement,
Pascal Popelin

Anonyme a dit…

M. Popelin,

Quand vous parlez du fait que vous prenez le temps d'échanger avec moi vous avez tout à fait raison, et je l'ai dit dès notre premier échange. Il est clair que le débat permis sur ce blog est tout à votre honneur, vraiment.
Mais je maintiens que vous vous êtes énervé un peu vite, notamment en m'attribuant des actions qui ne sont pas les miennes (je vous cite: "Non seulement vous avez été mauvais, mais en plus vous essayez de nous faire payer le prix de vos insuffisances...") ou encore dans votre dernier paragraphe, ou vous ne manquez d'ailleurs pas d'humour, ce que j'apprécie.
Et j'ajoute que je n'ai pas porté de jugement sur votre personne mais sur la teneur de votre réaction. Par exemple, je n'ai pas dit que vous étiez un agité, mais que vous vous étiez agité. Je fais cette précision car il me semble que vous avez tendance à déformer mes propos. Quant aux autres mots que vous me reprochez, je vous rappelle que je les ai tous justifiés, ils n'étaient pas gratuits.
Je vous remercie aussi pour le cours de droit administratif que vous m'avez dispensé, d'autant que c'est une discipline très complexe, et je suis sûr que nous serons d'accord sur ce point. D'ailleurs, peut-être ai-je commis un impair, mais il me semblait que la police administrative se définissait par son but préventif. Ainsi, lorsque la police municipale verbalise, elle accomplirait un acte de police judiciaire (car répressif). En tous les cas, et même avec un livre de droit administratif sous les yeux, rien n'interdit à la police municipale, qui relève donc de la municipalité, de collaborer avec la police nationale pour être présente dans les "coins" sensibles, ne serait-ce que pour assurer cette fameuse présence. Et là on est bien dans de la P.A. Je ne critique pas l'action des agents de police municipale, je dis juste que la municipalité a tout à fait la possibilité de l'organiser autrement. Et je ne fais que relayer des propos que beaucoup de Livryens tiennent, bien plus nombreux que vous ne le pensez.
Enfin, je persiste (encore une fois) sur un dernier point: vous avez rédigé un article intitulé "A propos de sécurité" qui est un réquisitoire contre le président, le gouvernement et l'opposition municipale. Je regrette donc qu'il faille chercher dans les commentaires pour comprendre ce que vous pensez "à propos de la sécurité".

Très cordialement,
Towpypy (ou Tao paï paï)

Anonyme a dit…

Effectivement depuis son élection, on a l'impression que plus rien ne lui est interdit y compris des comportements à caractère privés qui paraissent exagèrés aux français. On peut citer sur le plan politique les vacances " payées par Bolloré" en deux occasions, la fête d'apres l'election au Fouquet's, les annonces à répétition de réformes qui n'avaient aucun caractère d'urgence et qui choquent le bon sens des Français comme la suppression de la publicité à la télévision, les commentaires intempestifs comme celui sur les membres de l'Arche de Zoé ou sur les 35 heures ou encore sur le retour sur les quotas de pèche ou encore le cirque à l'occasion de la visite de Khadafi dont on a eu l'impression qu'il avait roulé notre président dans la farine. Sur le plan personnel, les expressions d'admiration publique appuyés envers une épouse dont le départ devait déjà être programmé, l'utilisation des filles de sa femme pour sa campagne et celle de son fils Louis, suivi de son remplacement quasi immédiat par Carla Bruni, tout ceci choque des français peu habitués à ce niveau avec l'activisme médiatique.

Cerise sur le gateau, la mise en avant à Neuilly de son porte parole qu'il enguelait à l'occasion d'un interview télévisé, suivi de la mise en avant de son fils d'un premier lit alors que ce jeune homme de 21 ans n'a jamais rien prouvé. Tout ceci donne du corps à l'interrogation en rubrique.

Faut il s'étonner que les bonnes opinions sur Nicolas Sarkozy dans les sondages s'écroulent à une vitesse jamais vu dans l'histoire de la Vème république?

Pascal Popelin a dit…

Quelques informations sur les compétences des uns et des autres en matière de sécurité.

Livry-Gargan, comme toutes les villes de la Seine-Saint-Denis est une commune où la police est "étatisée" selon les termes de l'article L.2214-1 du code général des collectivités territoriales. Cet article dispose que "le régime de la police d'Etat peut être établi dans une commune en fonction de ses besoins en matière de sécurité (...) par arrêté conjoint des ministres compétents".

Dans ce cas, il faut savoir que le maire ne dispose pas de la plénitude des pouvoirs de police. En fait, plus la commune est grande, moins le maire a de pouvoir en matière de sécurité et plus l'Etat en a. Le paroxysme de cette situation est atteint à Paris ou à Marseille, où il existe un préfet de police.

Lorsque l'on est dans une zone de police d'Etat, les prérogatives de la police municipale, telles que définies aux articles L 2212-1 et suivants, sont en fait exercées par la police nationale.

Le maire et la police municipale ne conservent la plénitude de l'exercice des pouvoirs de police que dans les domaines suivants : police de la circulation et du stationnement (articles L. 2213-1 à 6), police des funérailles et des lieux de sépulture (articles L. 2213-7 à 15), police de l'urbanisme de la salubrité et de l'assainissement (article L. 2213-24 à 21). Je vous ai fait grâce des articles relatifs à la police rurale et à celle du littoral, qui concernent assez peu Livry-Gargan.

S'agissant des policiers municipaux, ils verbalisent en zone de police d'Etat sur habilitation du procureur de la République et pour le compte de l'Etat, même s'ils sont effectivement placés sous l'autorité directe du maire.

Tout ceci n'empêche naturellement pas les maires de travailler aux questions de sécurité dans une ville placée sous le régime de la police d'Etat.

C'est d'ailleurs ce que nous faisons à Livry-Gargan : mise en place d'une police municipale dont les prérogatives sont régies par une convention avec l'Etat, réunions de travail régulières avec le commandant de police (puisqu'il n'y a plus de commissaire comme je l'ai déjà dit plusieurs fois), réunions du conseil communal de sécurité et de prévention de la délinquance sous la présidence du maire et du sous-préfet, aide à l'équipement de la police nationale (Cinémomètre, VTT et locaux pour une antenne quand il existait encore une police de proximité, supprimée depuis comme je l'ai déjà écrit), installation de la vidéoprotection (dont l'exploitation sera partagée entre la police nationale et la police municipale), prise en charge de certaines missions annexes pour permettre à la police nationale de se concentrer sur la lutte contre la délinquance (cartes d'identité et passeports, protection des sorties d'écoles, verbalisation du stationnement illicite, contrôles de vitesse, enquêtes de proximité...).

Tout ce qui précède permet de comprendre pourquoi, lorsqu'on parle de sécurité à Livry-Gargan, on ne peut pas ne pas parler de l'Etat, donc du gouvernement. Je déplore cependant que les Livryens qui pensent comme towpypy ne le sachent pas assez. Je regrette aussi que ceux qui n'ont de cesse parler de sécurité dès qu'il y a une campagne électorale, n'informent pas leurs concitoyens sur les responsabilités des uns et des autres dans ce domaine.

Pascal Popelin

Anonyme a dit…

Le plan Espoir banlieue présenté par la secrétaire d'État à la Ville, Fadela Amara, n'est pas à la hauteur des enjeux : 50 quartiers seulement en bénéficieront sur les 750 concernés, et le milliard d'euros annoncé sera pour moitié à la charge des collectivités locales, pour moitié un redéploiement de crédits. Rien n'annonce l'investissement global et durable dont les banlieues ont besoin. En fait, pour villes, le seul « plan espoir » qui vaille, c'est celui d'une victoire du PS aux municipales, puisqu'il est déjà démontré, sur le terrain, que les maires socialistes sont les garants d'une véritable solidarité urbaine.

Anonyme a dit…

Oui bien sûr, d'ailleurs c'est pour ça que depuis tant d'années, le PS jouit d'une popularité incroyable. Je me demande ce qu'en pensent les communistes

Anonyme a dit…

Sarkozy et les avions, cela pourra probablement faire le titre d’un livre de 500 pages à la fin de son mandat.

Le Président aime les avions, du moins quand ils sont privés. On sait que, pour ses vacances en Egypte, il a utilisé pas moins de trois appareils, dont le jet d’un copain fortuné. Après tout, les avions privés, c’est bien mieux que les 4×4.

Il aime tellement les avions, qu’il a décidé de s’en offrir huit nouveaux. Selon le Canard enchaîné, le président de la République a en effet ordonné le renouvellement complet de la flotte présidentielle. Les appareils actuels seraient jugés trop vieux (on comprend mieux maintenant pourquoi le Président préfère Air Bolloré). Et puis Nicolas Sarkozy souhaiterait avoir un bel avion, aussi beau que celui de George W. Bush, l’Air Force One, un Boeing 747 équipé de tout le confort moderne.

Basée à Villacoublay, la flotte présidentielle comprend quatre Falcon 50, deux Falcon 900, deux Airbus A319 CJ, sept TBM 700 et trois hélicoptères Super Puma (lire ici). Selon le Canard, les quatre Falcon 50 seraient remplacés par des Falcon 2000, les deux Falcon 900 par des Falcon 7X, et les deux A319 par des A330.

[Source : Article de Pascal Riché (Rue89)]

Anonyme a dit…

Qui sont les voyoux ???
(A towpypy)

Deux poids, deux mesures. La famille Sarkozy semble conçue pour valider l’adage. Louis, 10 ans, fils de Nicolas et Cécilia, a récemment été victime de menaces téléphoniques sur son portable : «Tu vas mourir !» Comme l’a révélé le Point, deux hommes ont promptement été arrêtés et seront jugés en correctionnelle dès le mois prochain. M’Hamed Bellouti, 37 ans, ne bénéficie pas d’une telle sollicitude judiciaro-policière. Lui-même fait l’objet de menaces téléphoniques : «Tu as bien trois enfants ?» Mais sa main-courante déposée en décembre auprès de la gendarmerie reste lettre morte.

Quel rapport entre les deux affaires ? M’Hamed Bellouti semble avoir eu le tort de porter plainte contre Jean Sarkozy, 21 ans, fils cadet de Nicolas (Libération du 11 septembre 2007), suite à un banal accident de la circulation : en octobre 2005, le scooter de Sarkozy junior aurait embouti la BMW de M’Hamed, place de la Concorde. Les dégâts matériels ne sont pas énormes : 260 euros pour réparer le pare-choc.

L’assureur a très vite retrouvé l’identité de l’illustre scootériste, dont la plaque d’immatriculation avait été relevée. Lequel ne répond pas. M’Hamed se résout à porter plainte, mais le commissariat égare le bout de papier… Par contre, la police fait preuve d’une remarquable célérité lorsque, en janvier 2007 à Neuilly, Sarkozy fils se fait dérober son scooter. Au moyen d’un dépistage ADN, l’engin est retrouvé en moins de dix jours.

Pendant ce temps, M’Hamed Bellouti persiste à réclamer ses 260 euros. Faute de diligence policière, il se résout à citer Sarko junior en correctionnelle. Une audience de procédure se déroule en septembre dernier, objet d’un premier tapage médiatique.

Une semaine plus tard, premier appel anonyme - le numéro de portable de M’Hamed Bellouti
figurant sur sa plainte. «Une voix métallique, déclinant des informations détaillées qui m’ont refroidi.» Après avoir évoqué un rendez-vous avec son avocat, nouveau coup de fil : «Ce sera l’occasion de se voir.»Le procès Bellouti contre Sarkozy devait avoir lieu le 4 décembre. Me Thierry Herzog, avocat de Sarkozy père et fils, obtient alors un report de six mois, le temps de diligenter une expertise, la BMW ayant subi un autre accident.

Extravagante audience, pour une simple affaire de 260 euros, généralement expédiée en dix minutes. Jean Sarkozy : «Je ne reconnais pas les faits qui me sont reprochés.» Le président : «Le tribunal estime qu’une expertise contradictoire s’impose, dans le souci d’une manifestation de la vérité.» Le procureur : «Je m’en remet à la sagesse du tribunal.» La défense de M’Hamed Bellouti avait alors fait venir un témoin de l’accident.

Peu après, la mère de ses enfants reçoit à son tour un appel anonyme : «On s’occupera de vous.» Elle habite pourtant en Suède… «C’est la preuve qu’ils ont des moyens, s’inquiète M’Hamed Bellouti. Je n’accuse personne, le destin s’est simplement abattu sur moi depuis qu’un connard m’est rentré dedans.» Mais que fait la police ?

Article lu sur le blog Arnaud Lacadre

Anonyme a dit…

Cher Pascal
Je venais juste t'apporter mon soutien amical dans ces campagnes (Municipale et Cantonale).Je vois avec plaisir que ton blog s'est enrichi de commentaire.On y retrouve Abdelkrim et ses judicieux commentaires (Sans aucune ironie de ma part cher Abdel)et je lis avec un amusement certain les commentaires de Towpypy homme de droite pro Sarko c'est a dire a des lutres de mes convictions souhaitons lui juste qu'n jour c reves ce realisent mais tan que des hommes comme toi Pascal seront la il restera dans l'utopie et je t'vouerais que je m'en felicite .
Tjs en Amitiés
Xav M.