mardi 27 mars 2012

La tacacaquetique du gendarme

Après les terribles drames de Montauban et de Toulouse, après l’unité nationale et républicaine qui fut à peu près de mise -au moins le temps du recueillement- l’heure est aujourd’hui de nouveau aux vieilles méthodes de la récupération. Jouant sur la peur, l’émotion et la grande anxiété suscitées légitimement par ces événements, le candidat sortant s’est empressé de ressortir de sa boîte à magie le thème de campagne qu’il affectionne tout particulièrement : la sécurité.

Premier temps de la manœuvre : se présenter comme l’homme providentiel, seul capable de répondre efficacement aux besoins de sécurité des personnes et de protéger les Français. Deuxième temps : fustiger le prétendu laxisme de la gauche. Pour ceux qui ont un peu de mémoire, la technique fonctionne aussi quand la droite est dans l’opposition. Il suffit alors d’inverser le premier et le deuxième temps.

Et pourtant ! En matière de lutte contre l’insécurité, le bilan du quinquennat qui s’achève devrait inciter ses responsables à un peu plus de modestie. Violences aux personnes en constante hausse sur la période 2007-2011, diminution drastique des moyens affectés aux services de police et de gendarmerie notamment dans les quartiers les plus sensibles, culture du résultat truqué qui oppresse et démoralise les personnels affectés à la sécurité publique…

Non décidemment, la gauche responsable qui accepte de se confronter à la difficulté de l’exercice du pouvoir n’a aucune leçon à recevoir de celui qui prétend lui en donner. Faut-il rappeler que le Raid, qui a tenté malheureusement sans succès de livrer à la justice celui qui s’est revendiqué comme le meurtrier, est une création du gouvernement de gauche conduit par Laurent Fabius, en 1985 ? Faut-il rappeler que les bases légales qui ont permis aux enquêteurs de traiter des milliers de données internet et de remonter jusqu’à lui sont contenues dans une loi votée en octobre 2001 à l’initiative du gouvernement de gauche conduit par Lionel Jospin, consécutivement aux attentats du 11 septembre ? Et puisque la mode semble être à la comptabilisation du nombre de lois votées par les uns et par les autres comme s'il s'agissait d'un gage d’intérêt pour les questions de sécurité, faut-il rappeler que le député d’opposition qu’était alors l’actuel président de la République n’a pas voté cette loi là ?

Il serait sain pour le débat démocratique que cessent ces petites mesquineries. Parce que la sécurité publique est avant tout le besoin des citoyens les plus modestes (les plus fortunés ayant les moyens de s’offrir une sécurité privée), son amélioration doit faire partie intégrante de tout projet de gauche.

Cette nécessité ne doit pas néanmoins faire oublier les autres thèmes que le candidat de la droite cherche à occulter parce qu’il n’a même pas réussi, pour ceux là, à créer l’illusion de quelconque forme de crédibilité : l’emploi, le pouvoir d’achat, l’éducation, le logement et bien d’autres questions qui demeurent plus que jamais au cœur de la préoccupation des Françaises et des Français.

7 commentaires:

B. Serrano a dit…

Monsieur Popelin,

Comme je l'ai déjà fait par le passé sur votre blog, je vais reconnaître un point d'accord avec vous, très courtoisement, et avec beaucoup de sincérité: en matière de lutte contre l'insécurité, le bilan incite en effet à de la modestie.
Là où nous allons diverger, c'est le laxisme de la gauche, qui n'est pas prétendu mais avéré. Je rappelle d'ailleurs que la sécurité est un thème de préoccupation légitime, y compris dans notre ville ou de nombreux habitants peuvent régulièrement constater qu'elle n'est pas assurée de manière satisfaisante (c'est le moins que l'on puisse dire). Tout le monde doit donc se remettre en cause et faire preuve de modestie, vous y compris.
Je regrette que, comme souvent, vous vous contentiez de critiquer le camp d'en face, sans nous vanter les mérites de votre favori, ce qui ouvrirait un débat intéressant. Car si votre favori était élu, j'ai un peu de mal à comprendre d'où pourrait venir l'optimisme sur ce sujet. J'espère bien que nous pourrons faire vivre ce débat sur votre blog prochainement.

Pascal Popelin a dit…

Cher Brice Serrano,

Nous avons souvent débattu de ce sujet sur ce blog et nous ne sommes jamais tombés d'accord.

Au nom de quoi cependant, vous permettez vous d'affirmer que la gauche de gouvernement serait laxiste en matière de sécurité.

Je rappelle pour la nième fois ici, qu'à Livry-Gargan, la majorité de gauche du Conseil municipal a créé une police municipale en 2000 dont elle a constamment renforcé les effectifs depuis (dans le même temps, après 10 ans de droite au pouvoir national, les effectifs de la police nationale au commissariat de Livry-Gargan ont baissé de 30 %).

A Livry-Gargan, la majorité de gauche du Conseil municipal a mis en place en 2007 la vidéosurveillance, qui sera encore développée en 2012 (dans le même temps la droite au pouvoir depuis 10 ans a supprimé la police de proximité).

A Livry-Gargan, la majorité de gauche du Conseil municipal a donné l'ancien centre des impôts à l'Etat pour y construire un commissariat neuf, obtenu par un député de gauche (Alain Calmat) auprès d'un gouvernement de gauche (Lionel Jospin) en 2001 (depuis 10 ans, la droite au pouvoir national n'a rien fait sur ce dossier, sinon laissé le bâtiment qui appartient désormais au ministère de l'Intérieur et qui est situé en entrée de ville se dégrader lamentablement et être occupé dans sa partie arrière de manière illicite).

A Livry-Gargan, le maire et le conseiller général ont interpelé depuis des semaines le ministre de l'Intérieur, le préfet et le commandant fonctionnel du commissariat (puisque Nicolas Sarkozy a supprimé le poste de commissaire à Livry-Gargan en 2005 !) sur les trafics qui pourrissent la vie des résidents des 10 et 12 rue de Furstenfeldbruck par exemple et qui n'existaient pas avant. Pour quel résultat à ce jour ?

Alors cherchez qui sont les laxistes, cher Brice Serrano !

Pascal Popelin

B. Serrano a dit…

Cher Pascal Popelin,

Je ne cherche pas les laxistes, ils sont tellement nombreux. Je cherche plutôt les solutions.
Pour ce qui est de la sécurité traitée par la gauche à Livry-Gargan, je vous répondrai très brièvement, car en effet nous en avons déjà débattu: tout ce que vous dites sur ce qui a été fait est vrai. Mais concrètement, les Livryens ne se sentent pas protégés par la police municipale et ils ont bien raison. Le sujet revient systématiquement lors des réunions de quartier et M. Calmat envoie systématiquement les habitants sur les roses (il est si respectueux de la démocratie...). Je n'accable pas la police municipale, elle répond aux missions qui lui sont assignées par le maire, et vous les avez déjà rappelées: contrôle du stationnement, de vitesse, et participation aux enquêtes de voisinage ou de proximité (je n'ai toujours pas compris à quoi cela se rapportait). Il y a des villes où les maires donnent d'autres missions à leur police et ça se voit. A Livry-Gargan, des habitants se plaignent d'être verbalisés parce qu'ils stationnent sur leur propre bateau pendant que des voitures fantôme stationnent durant des mois sur les mêmes places.
Sur le plan national, je mets la gauche de gouvernement dans le même sac que la fausse droite (de gauche, qui ne s'assume pas). Depuis plus de 30 ans, je dénonce un laxisme qui a largement favorisé, voire incité la montée de la délinquance, et surtout de la violence. Selon moi, il y a plusieurs sujets non traités: justice, problèmes culturels, éducation, immigration, etc... Je ne développe pas ces thèmes ici afin de ne pas surcharger mon commentaire, mais je le ferai sans problème ultérieurement. Et je pense que Nicolas Sarkozy a conscience de tout cela et que petit à petit, il tend à s'y attaquer. Je souhaite qu'il gagne pour le concrétiser, ce qu'il n'a pas fait lors de son 1er mandat. Un exemple: je fais bien plus confiance à Nicolas Sarkozy qu'à François Hollande pour s'attaquer à l'islamisme radical qui gangrène nos banlieues, surtout notre département

Pascal Popelin a dit…

J'ai souvenir d'un article du "Parisien", à la suite du braquage d'une bijouterie sur l'avenue de Chanzy (donc côté des Pavillons-sous-Bois). Le maire UMP de cette ville, mon respecté collègue Philippe Dallier, disait ce que disent tous les maires qui ont rempli leur devoir en matière de sécurité : "j'ai de la vidéosurveillance, j'ai une police municipale, mais je ne peux pas faire plus dans mon rôle de maire".

Par ailleurs, je suis et je reste convaincu (et je l'assume devant mes concitoyens) qu'il est dangereux de confondre le rôle de la police municipale et le rôle de la police nationale. Ce serait accepter que l'Etat se désengage un peu plus. Ce serait faire reculer la République, qui doit la sécurité à tous les habitants sur tout son territoire, au profit d'un système où les collectivités qui ont beaucoup de moyens (comme Nice) pourraient se payer leur sécurité, quand d'autres (comme Clichy-sous-Bois par exemple) ne le pourraient pas !

Non décidemment, nous avons sur le sujet des conceptions différentes. Moi je suis pour un Etat qui assume fermement ses missions régaliennes et la sécurité en est une, qui a bien besoin d'une nouvelle politique après l'échec de dix années de Sarkozysme, qui nous avaient été promises flamboyantes en la matière.

Pour votre information enfin, les enquêtes de voisinage ou de proximité sont constituées de différentes tâches confiées à la police municipale, par exemple à la requête des services fiscaux. Il s'agit aussi parfois de tenter de régler à l'amiable un différend de voisinage. Et cela aussi, c'est important, pour essayer de contribuer au bien vivre ensemble, dans une société où certains semblent être dépourvus de tout repère ou de toute conscience qu'ils ne sont pas seuls au monde !

Pascal Popelin

Pascal Popelin a dit…

Si j'ai bien compris, vous faites confiance à Nicolas Sarkozy pour réussir demain là où il a échoué hier durant le quinquennat qui s'achève et avant-hier, durant les quasi cinq années pendant lesquelles il fut ministre de l'Intérieur. On appelle cela la foi du charbonnier !

Quand à la lutte contre l'extremisme, qui n'est pas que religieux et oas qu'islamiste, quand j'entends certains propos de l'interessé et de certains de ces séides, je ne suis pas rassuré. A moins qu'il n'ait décidé de lutter contre lui-même ! Et ce n'est tout de même pas François Hollande qui est allé il y a quelques années, rendre visite au nom de l'Etat à un congrès se tenant dans notre département, où les hommes étaient assis d'un côté et les femmes de l'autre !

Anonyme a dit…

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